Les savants divergent concernant certains animaux, comme l’âne, le cheval ou le mulet. Certains les considèrent licites à la consommation alors que d’autres les interdisent.
1. Ânes et chevaux
- Ânes domestiques et mulets : La majorité des savants considère illicite (harâm) le fait de consommer des ânes domestiques et des mulets. Cependant, selon certaines sources, Ibn ‘Abbâs et ‘Âïsha les considéraient licites à la consommation. L’imam Mâlik, lui, opte pour le principe de réprobation (makrûh) : l’acte est blâmable sans pour autant entraîner de sanctions.
- Les chevaux : Mâlik et Abû Hanîfa interdisent leur consommation ou la déconseillent selon certains avis, alors que la majorité des savants, notamment Shâfi‘î, Ahmad Ibn Hanbal, Abû Yûsuf, le Compagnon Ibn Zubayr, et les Successeurs ‘Atâ’, Hasan al-Basrî et Sa‘îd Ibn Jubayr considèrent que la consommation du cheval est licite (halâl) en se basant sur deux textes authentiques :
- – « Le Prophète a déconseillé, les jours de Khaybar, la consommation des chairs des ânes et nous a permis celle des chevaux. »
- – Asmâ’ rapporte : « Nous avons égorgé un cheval, du temps du Prophète, que nous avons mangé. »
Enfin, Mâlik et Awzâ‘î n’y voient qu’une réprobation (makrûh), car si rien pour eux ne l’interdit, il faut prendre en considération la noblesse de l’animal.
2. Insectes
Abû Hanîfa et Shâfi‘î interdisent (harâm) la consommation des insectes. Cependant, pour l’imam Mâlik, Awzâ‘î et d’autres, ils sont licites à la consommation.
Les savants qui interdisent s’appuient sur les coutumes (‘urf) qui considèrent que leur consommation est répugnante. Les seconds, qui considèrent le caractère licite de la consommation, se basent sur l’absence de Textes clairs qui les interdiraient et sur le fameux verset : « Dis : “Je ne trouve dans ce qui m’a été révélé aucun interdit…” » [Coran 6/45]