LE PARADIGME ISLAMIQUE
Parmi les finalités qui définissent le paradigme islamique, figure le respect de la vie et de notre environnement. Ainsi, le croyant ne se considère pas comme « propriétaire » de l’univers qui l’entoure mais comme simple « gestionnaire ». Dieu a, certes, élevé l’homme en lui octroyant cette gérance. Mais cela implique aussi des responsabilités, des « comptes à rendre » devant Dieu et les Hommes.
L’animal, élément de cette création, n’est donc pas un « bien » qu’on pourrait user et abuser, c’est un être vivant dont Dieu nous a donné la responsabilité de gérer. Dans ce cadre-là, et dans les strictes limites que le Très Haut nous fixe, Dieu nous permet d’abattre et de nous nourrir de cet animal.
C’est le sens du bismillah (Au nom de Dieu) prononcé par le croyant lorsqu’il s’applique à saigner la bête. Quand il déclare qu’il abat la bête dans le « rappel de Dieu », c’est pour rompre avec l’insouciance que tente de nous imposer le rythme de nos sociétés modernes. C’est refuser la banalisation de l’acte d’abattage. C’est aussi se rappeler le sens de notre existence, et se souvenir que « nous appartenons à Dieu et que vers Lui sera notre retour ». C’est enfin se rappeler de notre responsabilité vis à vis de cet animal, et que si nous attentons à sa vie nous le ferons dans les limites éthiques que Dieu nous a imposés.
Ce pouvoir de vie et de mort ne doit pas nous illusionner, nous devons rester humble devant le Créateur de toute chose car Il est au-dessus de tout, c’est le sens du « Allah est plus grand » (Allah akbar) que prononce aussi le sacrificateur lors de l’abattage.